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50ans - Le Voyage à Corcoué


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La commune de Corcoué sur Logne a fêté en septembre 2021 les 50 ans de la fusion entre Saint Jean de Corcoué-La Benate et Saint Etienne de Corcoué.
50 ans qui ont vu de nombreuses évolutions et notamment un accroissement de sa population.
Cet anniversaire a été l’occasion de voyager dans le temps, mais aussi à la découverte du territoire communal et à la rencontre de ses habitants.

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De TROIS ne faire qu’UN

Des marches de Bretagne et du Poitou,
D’une motte féodale, d’un prieuré et d’un cimetière mérovingien,
Des traces laissées dans la pierre et les mémoires de 3 illustres personnages : Ste Radegonde, St Philbert et Gilles de Rais,
D’une ligne de chemin de fer, d’un marché et de commerces,
D’ententes sportives, d’associations et d’un syndicat intercommunal pour la gestion de l’eau et de l’assainissement
De 3 bourgs, 3 clochers, 3 cimetières, 3 écoles et une rivière au milieu
Il a suffi de franchir le pont sur la rivière pour que de trois naisse UNE commune
Et une dernière fois, de trois noms Corcoué sur Logne, Corcoué les 3 clochers ou Corcoué les Coteaux, un seul fut retenu, avec une rivière en son cœur pour réunir 2000 âmes et construire un bel avenir et une nouvelle identité riche de toutes ces histoires.




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Corcoué, une commune en avance sur son temps

Même si l’incitation venant de l’état était forte, fusionner en 1971 était précurseur à plus d’un titre. St Jean de Corcoué-La Benâte et St Etienne de Corcoué furent non seulement les 2 premières communes de Loire atlantique à fusionner mais elles furent même en avance sur le calendrier législatif car la loi sur les fusions et regroupements de communes ne fut votée que le 16 juillet 1971 alors que l’arrêté préfectoral sur la fusion de Corcoué date du 16 février 1971.

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Même si l’incitation venant de l’état était forte, fusionner en 1971 était précurseur à plus d’un titre. St Jean de Corcoué-La Benâte et St Etienne de Corcoué furent non seulement les 2 premières communes de Loire atlantique à fusionner mais elles furent même en avance sur le calendrier législatif car la loi sur les fusions et regroupements de communes ne fut votée que le 16 juillet 1971 alors que l’arrêté préfectoral sur la fusion de Corcoué date du 16 février 1971.
Des incitations financières indiquées par le représentant de la préfecture n’avaient pas échappées aux élus de l’époque « …d’intéressantes majorations de subventions sont accordées par l’État aux communes qui fusionnent…Ce sont les premiers qui sont bien servis ! Nous sommes à l’heure actuelle les deux premières communes du département à envisager une fusion. » Mais au-delà des intérêts financiers les élus avaient bien compris le sens de l’histoire et l’intérêt de s’unir pour grandir et être plus fort :
« Sur tous les plans, en effet, économiques, sociaux, humains, notre monde moderne est en pleine mutation et chacun est conscient de la nécessité vitale d’adapter sans les détruire (ces deux mots sont soulignés dans le texte original), nos structures anciennes aux réalités de demain ».

L’arrêté préfectoral du 16 février 1971 se réfèrera donc au décret de 1959, qui, à l’inverse de la loi de 1884 et ordonnance de 1945 beaucoup plus autoritaires, permettait que la dissolution des conseils municipaux n’intervienne qu’après une période transitoire où les anciennes communes pouvaient être érigées en sections de communes et de conserver des éléments de leur identité (sectionnement électoral, mairie annexe, maire délégué).
C’est ainsi qu’il fut proposé dans «l’ exposé aux électeurs » (distribué aux habitants des deux communes la dernière semaine de décembre 1970), « …que l’actuelle mairie de Saint Jean de Corcoué soit transformée en mairie annexe, avec possibilité que les registres d’État Civil y soient maintenus,…que les bureaux de vote seront maintenus comme par le passé (y compris à La Benâte où le bureau de vote est fixé à l’école publique -NDLR),…qu’il soit créé deux postes d’adjoints spéciaux pour Saint Jean et La Benâte… que le conseil municipal de la nouvelle commune soit composé jusqu’au prochain renouvellement, de la totalité des membres des deux conseils actuels. »

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Démocratie « participative » avant la lettre

Bien avant le rapport de la commission de développement des responsabilités locales dite « commission vivre ensemble » présidée par Olivier Guichard, qui ne paraîtra qu’en 1976 et qui préconisera notamment de donner plus de pouvoir aux élus locaux comme aux citoyens, nos élus de l’époque se montrèrent encore une fois précurseurs en proposant une consultation sur le mode d’un referendum, ouvert au plus de 18 ans (alors que la majorité à l’époque était à 21 ans).
Cette démarche avait d’ailleurs alerté le préfet qui dans un courrier exposait quelques recommandations « …si donc ce sondage peut se faire avec toute la discrétion nécessaire, je pense que l’efficacité que vous recherchez sera atteinte, autant que seront saufs les principes de la démocratie locale. »
Quoi qu’il en soit le referendum du 24 janvier 1971, sans être officiel, mobilisa 83,75% des votant et les OUI l’emportant avec 82% des suffrages exprimés venaient conforter le projet de fusion et lui donner toute légitimité.

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